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Je suis un Méditerranéen, né à Nîmes en 1974. Je garde de cette origine un fort goût pour la couleur, la mise en scène, la lumière, mais aussi une attirance très latine pour le mystère et le secret, ce qui me fait parfois préférer la suggestion à la démonstration.

Depuis l'enfance tenir un crayon me paraît naturel, et ce goût du dessin m'a poussé vers des études artistiques et un diplôme des arts appliqués. Mais peut-être un peu trop appliqués ! C'est pour cela que depuis le temps de mes études et en plus de mes activités professionnelles, j'ai développé, par plaisir et sûrement aussi par besoin, cet univers illustré, jusqu'à en faire mon activité principale.

C’est amusant, mais aucune question ne m’embarrasse autant que : quelle est votre idole ? Je ne crois pas avoir jamais été « fan » de qui que ce soit. J’aime le travail de nombreux artistes, mais je ne pense pas avoir de modèle. C’est, sans doute, une façon de ne pas enfermer mon imagination.

Mon travail n’est pourtant pas issu d’une pure abstraction. Il se nourrit de nombreuses influences puisées aussi bien dans le dessin d’art que dans la BD, le cinéma, la photographie érotique ou même la mode.

Pour vous donner une petite idée voilà une liste non exhaustive des gens qui habitent mon imaginaire visuel : Rembrandt, Delacroix, Toulouse-Lautrec, Schiele, Moebius, Ugo Prat, Alberto Vargas, Pedro Almodovar, Gregg Araki, Federico Fellini, Pierre et Gilles, Herb Ritts, Patrick Sarfati, Jean-Baptiste Mondino… Je déteste ce genre de liste ; elle réduit trop les choses et ne parle pas assez de ceux qui la composent !

Je prends un grand plaisir à « donner de la chair » à mes sujets, mais aussi à travailler leur personnalité, qui passe plus par l’attitude ou le regard que par des situations données, même si j’aime la mise en scène.

Le principe est de glisser de la simple pose à l’érotisme et de l’érotisme au sexe pur en jouant avec les détails, les éclairages et l’imagination de chacun. Et toujours sur le même principe, par glissement progressif, passer d’une touchante innocence à une posture allumeuse, d’une pose alanguie à une violente provocation, de la nudité nonchalante à la démonstration sexuelle.

C’est aussi pourquoi j’aime travailler en couleur. Au-delà du trait, la couleur souligne les atmosphères, les caractères des personnages ou leurs intentions. Elle apporte par saturation ou exagération une dimension imaginaire, une forme d’abstraction. Elle peut aussi par contraste avec le motif, proposer une autre interprétation de ce qui est montré.

Mais cette interprétation, je vous en laisse libre…